📎 Fiche pratique – Encourager l’entraide entre élèves :

5 actions concrètes pour promouvoir l’inclusion par les pairs

Parce que l’inclusion ne repose pas uniquement sur les adultes, mais aussi sur la dynamique du groupe, voici 5 idées simples à mettre en place en classe, dès cette semaine.

👫 1. Créer des “binômes du jour”

🟢 Objectif : Renforcer les liens et décloisonner les interactions sociales.

Chaque matin ou chaque début de semaine, forme des binômes aléatoires ou complémentaires. Ces duos deviennent des “partenaires de soutien” pour la journée ou la séquence :

  • s’aider lors d’un travail autonome,

  • relire une consigne ensemble,

  • se rappeler la prochaine étape d’une tâche,

  • accompagner aux transitions (se ranger, aller aux toilettes, etc.).

Bon à savoir : Cela permet de désamorcer les petits conflits liés aux choix d’amis et favorise les rencontres inattendues, y compris avec les élèves à besoins spécifiques.

🧩 2. Mettre en place la « question au copain »

🟢 Objectif : Encourager les échanges horizontaux et l’autonomie cognitive.

Avant de solliciter l’adulte, l’élève est invité à poser sa question à un pair. Tu peux afficher une consigne visuelle :

« 1. Je réfléchis seul – 2. Je demande à un copain – 3. Je demande à l’adulte »

🎓 Ce système permet à l’élève de s’appuyer sur d’autres formes de langage, souvent plus accessibles, et d’apprendre à formuler clairement ses questions.

💬 Exemple : “Est-ce que tu sais ce qu’il faut faire avec le dessin dans l’exercice 2 ?” → une discussion s’engage, la coopération opère.

🎯 3. Instaurer des rôles tournants dans les groupes

🟢 Objectif : Donner une place valorisante à chacun selon ses forces.

Lors des travaux en groupe, propose une structure avec des rôles précis :

  • Le gardien du temps 🕐 (il vérifie l’avancement),

  • Le lecteur 📖 (il lit les consignes),

  • Le secrétaire ✏️ (il note les idées),

  • L’encourageur 😊 (il soutient les efforts et veille au climat positif).

Ces rôles tournent à chaque séance pour éviter la spécialisation.

🎲 Petit plus : Prévois des cartes de rôle plastifiées, à distribuer visuellement en début de séance.

🧱 4. Créer un « mur des coups de pouce »

🟢 Objectif : Visibiliser les actes d’entraide et renforcer le sentiment d’appartenance.

Installe un mur dans la classe, réel ou virtuel, où les élèves peuvent :

  • écrire un mot de remerciement à un camarade,

  • dessiner un moment d’aide,

  • partager une fierté (“J’ai aidé Jules à recopier la consigne !”).

Cela développe la reconnaissance entre pairs, nourrit l’estime de soi, et encourage la répétition des comportements pro-sociaux.

🎨 Variante : chaque vendredi, sélectionne 3 “gestes solidaires” à lire à haute voix. Cela valorise les élèves qui agissent dans l’ombre.

🎖️ 5. Valoriser les comportements d’entraide de façon explicite

🟢 Objectif : Créer un climat où l’entraide est perçue comme une compétence essentielle.

Utilise différents moyens de valorisation, selon l’âge des élèves :

  • Un mot dans le cahier de liaison ou sur un post-it personnel,

  • Une “étoile de la bienveillance” affichée sur une carte,

  • Un temps de retour collectif où l’on cite des exemples d’entraide vécus dans la journée.

🗣️ Par exemple :

“Aujourd’hui, j’ai vu Lou aider Adam à remettre ses chaussures sans qu’on le lui demande. C’était un beau geste !”

Ce type de reconnaissance publique contribue à valoriser des comportements parfois invisibles, mais essentiels à l’inclusion.

✨ Bonus – Et si on demandait leur avis aux élèves ?

L’inclusion, ce n’est pas qu’un cadre, c’est une culture partagée. Pourquoi ne pas impliquer les élèves dans la réflexion ?

📢 “Comment pourrions-nous mieux nous entraider dans la classe ?”
Tu pourrais être surpris des propositions : coin entraide, boîte à idées, binômes fixes, ou même une “mission entraide” hebdomadaire !

📌 En résumé

Encourager l’entraide entre pairs, ce n’est pas une activité ponctuelle, c’est une posture pédagogique à cultiver dans le quotidien. Elle rend la classe plus solidaire, plus bienveillante, et surtout, plus juste.

Dans une école inclusive, les élèves ne sont pas des figurants : ils sont co-auteurs de la réussite de chacun.

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